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Archive for the ‘Still to come’ Category

Chasse, Perche et traditions

In Still to come on novembre 9, 2009 at 19:50

Vous vous dites que ce blog commence decidémment par des articles assez connotés « terroir ». C’est pas faux. Mais l’art de la chasse ; l’art dans la chasse, c’est pas si fréquent !

chevreuil pendu STout d’abord, situons nous : nous sommes dans la capitale du Perche, à Nogent le Rotrou (Eure et Loire). Conduit dans le zafira d’un des nombreux chasseurs de ce week end, j’arrive en ce vendredi soir pile à l’heure de l’apéro. Sachez qu’il est tout de même très aisé d’arriver à l’heure de l’apéro dans ce joli corps de ferme, celui-ci se déroulant entre 18h et 21h. Je ne suis pas tombé n’importe où et chez n’importe qui. Le maître des lieux est un ingénieur industriel de 84 ans, qui conduit, chasse, bricole et taille quelque centaine de noyers par an (entre autres). Une de ces personnes qui a mis son génie au service de l’armée (pendant la guerre) et qui aujourd’hui encore a le cerveau sans cesse en ébulition ; admirable. C’est d’ailleurs lui qui se delècte de l’organisation de ce week-end festif, avec l’aide de chaque membre de cette nombreuse famille, qui s’est trouvé chacun un rôle selon son savoir-faire. Je tiens d’ailleurs à rendre  un vibrant hommage à l’homme qui m’aura mis K.O grâce à une cuisine de terroir pleine de goût ; j’ai nommé mr Jean Sineau qui détient « La haie Godefroy ». Je suis accueilli avec un kyr vin blanc, un verre de rouge, un saucisson, une superbe terrine, et l’odeur du bois de l’énorme four à pain de la maison. Je ne vais pas vous le rabâcher pendant tout l’article mais ici, tout est fait maison. Exemple du kyr, la crême de cassis, le vin, ou le cidre sont fait ici, la terrine n’est faite que de cochon élévé par celui qui m’en coupe une tranche en ce moment même. Enfin, vous voyez quoi. Ca c’est moi 15 minutes après mon arrivée, déjà assez en confiance pour prêter mon appareil.

ME Nogent chasse

Entrer dans la maison d’un tel homme confère déjà à une originalité visible partout. Ici, tout appareil électrique (frigo, cafetière…), ou mécanique (chasse d’eau, porte) est arboré d’un post-it expliquant scrupuleusement le fonctionnement, ou les petits « trucs » utiles à son fonctionnement. Certaines notes mélangent notion philosophique et économie d’énergie, comme sur la lampe de chevet dans ma chambre :

« Espace/temps : matière à réfléchir »

Espace-temps S

Mais vous pouvez aussi vous trouver nez à nez avec une horloge solaire… dans le salon !!!  Ne bougez pas, c’est très simple (d’après ce qu’on m’a dit): « tu prends une vieille gouttière, dans laquelle tu fixes tout un tas de fibre optique, orientées d’est en ouest, pour que les rayons du soleil éclairent fibre par fibre tout au long de la journée… A l’intérieur, l’autre extrémité des fibres sont fixées dans des petits trous percés au préalable en face de chaque quart d’heure de la journée. Putain ça va c’est simple. Ici il est midi par exemple »… Bon, j’ai faim.

sunclock S

Là y a rien à comprendre je crois…

selle in the sand S

Je suis logé dans une chambre très agréable, appelée : « la chambre au lavabo »… Car il y a un lavabo dedans !

room au lavabo

Le portrait d’un ancêtre à la moustache pas très avenante… bon allez gute nachte et à demain

portrait d'un ancêtre S

Le matin est là, plus tôt que les autres matins. Sur une trentaine de personnes, il y en a toujours une plus gentille, plus altruiste et surtout plus matinale que les autres pour vous graisser les doigts de croissants chauds quand vos épis rebels et vos yeux fermés se mettent à table. Donc merci monsieur ou madame, je ne vous vois pas de toutes façons… J’enfile mes Aigle et prends une voiture au hasard et je fais semblant de vérifier le permis de chasse de chacun, histoire d’être sûr que personne ne possède une arme par erreur et de ne pas prendre une balle perdue.

licences S

Ca y est on arrive, on descend du Ford Fusion break et on met le panneau en place, essentiel à ceux qui voudraient aller aux champignons.

chasse en cours

On nous distribue des gilets orange flashy, et je me dis que je n’ai pas porté de fluo depuis mon bermudas damier de l’été 1984, à Quimper avec mes cousins.

meeting S

Alors on marche, en ligne. C’est parti, le but étant donc de rabattre l’animal vers la ligne de tireurs… Et on crie, on gueule… Ce qu’on veut, tant que nos amis rabatteurs et surtout nos tireurs arrivent à nous localiser… rho ça fait du bien. J’en ai profité pour exulter toute sorte d’insultes tel un individu ayant une crise de  » De la Tourette »… Non je déconne, j’ai fait dans l’ambiance central à la porte d’Auteuil lors du premier tour de Rolland du genre  » allleeezzz ». On se croise, on croise de magnifiques chevreuils en train de s’appliquer à courrir les dernières foulées de leurs tristes vies. Par contre, sans avoir un gros zoom style 200 ou 300 mm, amusez vous à suivre un chevreuil dans les ronces et le prendre en photo. Un echec total ; je vais attendre qu’une balle aie croisé leur chemin pour les faire poser.

En attendant….. Miam…

Cepe

pas miam du tout…

mushrooms s

un petit air de noël

Jingle bells, jingle bells, jingle all the way!
O what fun it is to ride in a one-horse open sleigh,
Jingle bells, jingle bells, jingle all the way!
O what fun it is to ride in a one-horse open sleigh

Xmas vision S

Quelques Bim bam boum pan pan et ce que vous voudrez plus tard, je redescends sur terre, on retrouvre nos héros et on fait un petit bilan.

trophy S

hunt and smoke S

mirror mirror s

On refait le match, comme dirait l’autre : « t’as vu celui que j’ai raté à cause du soleil qui m’a aveuglé? (…) ouais j’ai voulu le tirer mais je me battais à mains nues avec un sanglier… » enfin ce genre de témoignage. Nous les poètes, on a cueilli cinq cèpes d’un kilo chacun, et je ne vous cache pas être assez fier de ce butin. Deux exemples de transformation. Ici, le champignon est comme vous le voyez, victime de violences insoutenables : noyé puis decoupé en petits morceaux, il est pris à vif par une agression de beurre et de fleur de sel, et asphyxié enfin par un haché d’ail et de persil

giant cepe S

a fuel for life S`

Alors qu’ici, le chevreuil est détendu, pendu par les pieds, ce qui est très bon pour la circulation sanguine et est invité à l’instar de nous tous ici présents, à se rechauffer autour de la douce chaleur du grand four …


chevreuil pendu S

rest in peace S

Un dernier Armagnac 1979 que je noublierai pas de sitôt et je quitte le vintage baroque de cet endroit de rêve.

Armagnac 1979 S

Cendrier S

Retour au bercail par le train de la ligne anciennement Brest-Paris, qui a son terminus au Mans désormais. Durant le voyage, je pense déjà à appliquer les conseils de notre cher Jean avec ma part de chevreuil. A savoir, un civet au cidre. Nous avons également mis nos cèpes à sécher. A couper en lamelle et les piquer avec fil et aiguilles pour en faire des colliers, à pendre au dessus d’une cheminée, d’un radiateur, ou dehors sur un linge dans la journée… (bon, moi je tente le coup dans un four à 60 degré pendant quelques heures, avec la porte ouverte).

See you, pour une investigation plus urbaine, et sans doute un peu plus polémique la prochaine fois.

Gare de Nogent S

Still to come # 1

In Still to come on octobre 22, 2009 at 19:17

Le « still to come » annonce, comme son nom l’indique, les articles à venir du blog. Chose extraordinaire, je vous donne la possibilité de me suggérer un reportage basé sur une session photo et/ou une interview, dans le domaine du possible. (je ne peux pas partir en Chine savoir ou la basse classe Pekinoise a été relogée après la destruction massive de ses logements. En même temps je n’ai pas besoin d’y aller, la réponse est : nulle part !). Par exemple je me demande, tout de suite là, si les chauves ont froid plus tôt que nous dans la saison. Si c’est super dur avec les filles, si la neige les pique ou s’il se font tout le temps claquer le crâne à la Benny Hill que sais-je… Je prendrai donc des photos et irai interviewer ces gens qui n’ont aucun budget shampooing pour apporter une réponse à ce phénomène. Pour l’heure, je vais commencer par répondre par une investigation minutieuse au commentaire houleux laissé par monsier Guillaume Leroux , alias « drmacabre » qui dit je cite:

« Les vespas c’est comme les femmes, ça marche jamais quand on en a vraiment besoin… »

Oui je sais ; c’est moche. Celà dit, allons verifier. Demain je m’en vais interviewer Phillipe Devant, qui habite juste derrière chez moi, et qui a selon mon humble avis, la collection la plus hallucinante du pays, en terme de Vespas et scooters extra-terrestres ! Nous retracerons avec notre cher Phillipe (bon je nel’ai jamais rencontré) l’histoire de cet objet mythique et si convoité. Je lui demanderai par la même occasion si le mot « Vespa » est entré dans le dico, et si du coup nous pouvons l’accorder au pluriel … . Je me donne jusqu’à mardi pour vous livrer les secrets des ces « bobolides » et d’ici là si vous croisez des chauves, dites leur que je les cherche .

Je vous laisse en clôturant à jamais l’été 2009 par ces photos de Corse, du sud de la France et de Paris

La femme sans tête

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Bain de 8h du matin, Corse

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Champs de tournesols morts, Roussillon

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Mots croisés dans la calanque de port d’Allon (Var)

Plage de Bodri (Corse), reproduction Luxorienne

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La Concorde, Paris,  juillet 2009 ; les jambes face au troupeau de pare-buffles

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